SAPIN

Smell of a prick (Howlin Banana Records / Beast Records) // Par Laetitia Lacourt
L’inconvénient d’être dans les derniers à chroniquer le second album de Sapin, c’est cette impression que tout a été dit. D’articles en articles, fort est de constater que, d’une part, "Smell  of a prick" fait l’unanimité et d’autre part, qu’il va falloir soigneusement éviter de parler des Black Lips, de boules, de la pochette caca, de cow-boy texan, de surf en Bretagne.

Que vous dire les Sapin, hormis que votre second album est brillant ? Après "Wrong Way", j’attendais l’exercice du second effort au tournant. J’avais d’ailleurs trouvé mon titre depuis le 1er : « Ca sent le sapin ». Facile mais tellement tentant ! Sauf que, voilà, vous en pondez un deuxième à une coudée largement au-dessus du premier.

Que vous dire les Sapin, hormis que vous êtes le meilleur groupe de country française ? De country surf. Car au final, il n’y a rien de garage dans ces 12 titres. Et si ça ne sent pas le sapin, ça sent clairement les cactus au milieu du désert, le folkeux qui part en sucette, les palominos, le square dance sous acide, le rumble de Link Wray (Stories) et le doigt d’honneur de Johnny Cash (Bad news), le Tip-Toe Thru the Tulips de The Humane Society (i wanna die) et la Simi Valley. Le tout n’ayant pas d’autres buts que l’insouciance, l’amusement, la légèreté, la drague gentille avec des histoires simples, une voix expressive et des textes qui résonnent.

Que vous dire les Sapin, sinon que de prendre un quatrième bûcheron et pas des moindres (Xavier Terracol de Régal) était une brillante idée. Vous voilà avec deux longueurs d’avance dans une sapinière où les modèles nains ne vous feront jamais d’ombre, vous attribuant direct – comme dans la forêt de la Joux – le statut de sapin-président.